Formule 1: arrestations "arbitraires" au Bahreïn à l'approche du Grand Prix
F1 - Selon l'ONG Human Rights Watch, les autorités procèdent une vague d'interpellations d'opposants, une semaine du Grand Prix sur le circuit de Sakhir.
Human Rights Watch (HRW) a dénoncé ce mercredi une vague d'arrestations "arbitraires" de militants de l'opposition, opérées par les autorités Bahreïn l'approche du Grand Prix de Formule 1, prévu du 19 au 21 avril sur le circuit de Sakhir, au sud de Manama.
Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'Homme écrit que "les autorités mènent des perquisitions domicile, arrêtant arbitrairement des protestataires de l'opposition, en prévision du Grand prix de F1".
"Vingt personnes, dont des meneurs de la contestation contre le régime, ont été arrêtées" lors de ces opérations menées "de nuit et l'aube" et "sans mandat" par "des policiers en civil dans des localités proches du circuit" de Sakhir, ajoute l'organisation citant des sources locales.
Descentes nocturnes sans mandats
"Ces opérations et ces arrestations suggèrent que les autorités sont plus soucieuses d'éloigner les militants de la course que de répondre des revendications légitimes ayant conduit les Bahreïnis descendre dans la rue", déplore Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient.
"Les autorités ont la responsabilité d'assurer la sécurité des participants au Grand prix (...) mais sans arrêter des gens pour avoir exercé leurs droits légitimes la liberté d'expression et de réunion", a-t-elle ajouté.
"Des descentes nocturnes contre des personnes bien précises par des agents masqués, qui ne présentent pas de mandat d'arrêt ou de perquisition, semblent destinées intimider ces personnes, leurs familles et leurs partisans", a encore dit Mme Whitson.
Grand Prix annulé en 2011
Le Bahreïn est secoué depuis février 2011 par une contestation animée par des chiites, majoritaires, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa au pouvoir. Selon la (...)